L’endos du livre le présente de cette manière :
Voici un livre pas comme les autres. A première vue, certains le trouveraient un peu « statique ». En effet, le récit se déroule presque entièrement dans un pauvre logis, à 3000 m. d’altitude, aux confins des terres mystérieuses de l’Asie centrale. Dans un dénuement extrême, deux jeunes missionnaires, avec leur tout petit enfant, coupés presque complètement de l’extérieur, empêchés de travailler, auxquels on a même interdit les contacts qui font le charme d’une existence normale, devront vivre plus de deux longues années avant de recevoir enfin leur visa de sortie pour regagner le monde libre.
Mais cette histoire fait descendre très profond, dans l’intimité de deux âmes disciplinées par la douleur, qui, après avoir accepté non sans de grandes luttes intérieures les voies insondables de Dieu, découvrent le secret de la joie et de la patience, et la source, toujours fraîche, intarissable, où s’alimente la foi.
Comme le dit l’auteur, ce livre veut suggérer une réponse à la question éternelle que se posent les hommes et les femmes qui souffrent.
Isobel Kuhn a écrit ce livre très peu de temps avant la fin de sa carrière terrestre. Elle a su rendre avec intensité l’itinéraire spirituel d’Arthur et de Wilda Mathews, qui fut aussi le sien à la rude école de la souffrance.
Nous sommes heureux d’offrir au public de langue française, dans l’excellente traduction qu’en a fait Madame A. Blocher-Saillens, de Paris, ce récit émouvant où, sur le fond sinistre de la dureté des hommes, brille dans toute sa beauté la fidélité touchante de notre Père qui est aux cieux.
Voici un extrait du livre :
.Être simplement soumis à la volonté de Dieu n’était pas suffisant…
…Nous n’avions pas su discerner Sa volonté; c’est donc que le vouloir était caché, sous une couche de désirs matériels ou quelques sentiment égoïste. Tandis que nous enlevions cette couche, nous nous aperçûmes que nos requêtes avaient été centrées sur le raccourcissement de notre captivité. Notre foi n’avait rien de la hardiesse de celle des trois amis de Daniel dans la fournaise. Elle ne ressemblait pas non plus à celle, si joyeuse et confiante, de la veuve mettant dans le tronc ses deux pièces.
Nous en arrivâmes ainsi à comprendre que Dieu nous demandait d’accepter, en accord avec
Sa volonté, de rester dans notre état actuel, de ne pas chercher à nous sauver aussitôt que nous aurions enfin réussi à Lui en arracher la permission… La conclusion de cette merveilleuse expérience fut le cri de triomphe de Psalmiste: « C’est mes délices, Ô Dieu, de faire ce qui est selon ton bon plaisir» (Ps. 40.8).
Quelle divine harmonie remplit nos cœurs quand vibrèrent les cordes de l’abandon joyeux… Nous n’étions plus des bœufs stupides poussés et tirés malgré eux dans un chemin qui leur répugne, mais des fils, collaborant de tout leur cœur avec leur Père.
Mes commentaires personnels :
Quelle touchante histoire. Ce livre est, pour le lecteur, une source de réflexion sur la souffrance… le « lâcher prise »… l’humilité à avoir devant ce Dieu de toutes grâces qui veut donner à Ses enfants de goûter à bien plus que ce qu’ils désirent.